À ce moment-là, ils peuvent déjà souffrir d’eczéma ou d’allergies respiratoires comme le rhume des foins, ou des deux². En fait, la rhinite allergique peut multiplier par 7 le risque de développer de l’asthme⁴. Chacune de ces affections affecte les voies respiratoires de votre enfant et elles semblent être liées²⁶. La génétique joue également un rôle². Les parents qui souffrent d’asthme le transmettent souvent à leurs enfants². Il en va de même pour l’allergie⁵.

Une crise d’asthme peut être très angoissante pour votre enfant et pour vous, d’autant plus qu’il n’est pas toujours en mesure de décrire ce qui se passe. Que vous ou votre partenaire souffriez ou non d’asthme, il est utile de se rappeler à quoi ressemble cette affection chez les enfants. Lisez la suite pour en savoir plus sur les symptômes, les causes et les options de traitement afin d’aider votre enfant à respirer plus librement.

Les enfants asthmatiques ont des voies respiratoires hypersensibles qui peuvent être facilement irritées. Leurs bronches peuvent gonfler et se boucher avec du mucus, et leurs muscles thoraciques peuvent se contracter. Cela provoque des difficultés respiratoires. La confusion réside dans le fait que les enfants contractent également de nombreuses infections respiratoires, dont certaines peuvent ressembler à de l’asthme.

Les signes et symptômes de l’asthme chez l’enfant affectent le système respiratoire inférieur et peuvent inclure: 

• Toux : Elle peut empêcher les enfants de dormir ou les déranger au petit matin lorsqu’ils se réveillent.
• Respiration sifflante : Le sifflement se produit généralement lorsqu’ils expirent.
• Difficulté à respirer : Vous pouvez voir la peau du cou de l’enfant se tendre ou ses épaules se soulever à cause de l’effort qu’il fait pour reprendre son souffle; une respiration rapide est un autre signe.
• Poitrine serrée : Les enfants ne savent pas toujours comment décrire cette sensation et disent souvent qu’ils ont mal au ventre.

L’expérience de l’asthme chez votre enfant dépendra dans une certaine mesure de son âge. Les symptômes et les déclencheurs peuvent changer.

C’est à ce moment-là que l’asthme des enfants a tendance à apparaître. Leurs voies respiratoires ne sont pas entièrement développées, donc les enfants sont plus touchés par des infections respiratoires comme la bronchite et le rhume. En fait, il s’agit souvent d’un virus qui déclenche d’abord les symptômes d’asthme d’un enfant et qui provoque sa respiration sifflante par la suite. Mais l’asthme est difficile à diagnostiquer chez les jeunes enfants, il est donc souvent non diagnostiqué et non traité.

Les symptômes de l’asthme sont désormais plus susceptibles d’être liés à une allergie qu’à un microbe. Votre enfant peut présenter peu de signes en temps normal, mais avoir une poussée grave s’il rencontre son déclencheur. À cet âge, les enfants ont tendance à pratiquer davantage de sports organisés, ce qui peut les faire tousser. Soyez attentif au fait que votre enfant se désintéresse des activités physiques, même s’il s’agit simplement de courir avec ses amis.

Jusqu’à présent, le risque d’asthme était plus élevé chez les garçons. Il tend à s’équilibrer à la puberté et passe ensuite aux filles. En plus d’une respiration sifflante et d’une toux, les adolescents peuvent ressentir une oppression thoracique. Beaucoup d’entre eux trouvent gênant de devoir utiliser un inhalateur. Ils risquent donc de ne pas l’utiliser, ou du moins de ne pas l’utiliser correctement. L’impact de l’asthme sur leur vie scolaire et sociale peut alors être encore plus important.

Mais il est également assez fréquent que les symptômes varient au cours de l’adolescence. Cela peut n’être que temporaire et l’asthme peut s’aggraver à nouveau plus tard dans la vie.

Une poussée peut se produire lentement sur plusieurs jours ou soudainement et peut mettre la vie en danger. Votre fils ou votre fille peut être apathique et turbulent. Il se peut que votre enfant ne parle pas ou ne mange pas beaucoup parce qu’il a du mal à reprendre son souffle. S’il a un inhalateur pour l’asthme, il l’utilise probablement plus que d’habitude, mais cela ne l’aide pas.

Les enfants peuvent paniquer lorsqu’ils ont une crise d’asthme, ce qui a tendance à aggraver leurs symptômes. Ce dont ils ont besoin, c’est d’un adulte qui les protège calmement, même si vous avez peur vous aussi. Incitez votre enfant à se redresser et à essayer à nouveau de tirer quelques bouffées de son inhalateur. En cas de crise très grave, soyez prêt à appeler le 911 et à demander des soins immédiats.

Poser un diagnostic, quel qu’il soit, revient à résoudre un casse-tête. Le médecin de votre enfant aura besoin d’un grand nombre de renseignements différents. Avant votre rendez-vous, réfléchissez à la manière dont vous répondrez à ces questions :

• Y a-t-il des antécédents familiaux d’allergie ou d’asthme?
• Les symptômes de votre enfant se manifestent-ils de façon régulière?
• Ont-ils d’autres allergies ou symptômes qui pourraient être allergiques?
• Votre enfant prend-il des médicaments ou avez-vous essayé d’autres remèdes?
• Est-il régulièrement exposé au tabagisme passif, à des niveaux élevés de pollution de l’air, à l’humidité ou à la moisissure?
• Votre enfant est-il né très prématurément (23 à 27 semaines), avec un faible poids à la naissance ou par césarienne?

Le médecin dira peut-être que votre enfant doit passer des tests, soit pour l’asthme, soit pour les allergies si vous ne l’avez pas encore fait, soit les deux.

Il est difficile de tester l’asthme infantile chez les tout-petits et les jeunes enfants car il faut généralement souffler dans une machine de manière contrôlée. Le médecin peut plutôt vous donner un inhalateur pour eux afin de voir s’il soulage leurs symptômes. Sinon, voici les tests courants que les enfants peuvent passer :

• Test respiratoire ou test de la fonction pulmonaire : Le nom médical est spirométrie et c’est un test que les astronautes effectuent également. Un ordinateur mesure la vitesse à laquelle votre enfant peut souffler dans un tube et la quantité d’air qu’il peut retenir dans ses poumons.
• Test de débit de pointe : Ce débitmètre mesure également la vitesse à laquelle votre enfant peut expirer. Mais cette fois, il s’agit d’un appareil portatif que vous pouvez emporter chez vous. Les enfants doivent utiliser le débitmètre de pointe pendant quelques semaines pour suivre leurs symptômes. C’est également un outil qui aide les parents à prendre en charge l’asthme de leur enfant.
• Test FeNO : Il permet de vérifier le niveau d’oxyde nitrique dans l’haleine de votre enfant, ce qui indique au médecin s’il y a une inflammation dans ses voies respiratoires. Il indique également si les médicaments contre l’asthme sont efficaces (ou si votre adolescent prend correctement les siens).

Cela signifie que votre enfant pourrait avoir une allergie qui contribue à son asthme. Les analyses de sang peuvent identifier les déclencheurs potentiels. Votre médecin vous expliquera les résultats du test d’allergie de votre enfant.

Si votre enfant a reçu un diagnostic d’asthme, la prochaine étape consiste à élaborer un plan d’action contre l’asthme. Vous et votre médecin travaillerez ensemble sur ce sujet. Faites participer votre enfant s’il est assez âgé. Si ce n’est pas le cas, il doit tout de même savoir qu’il a son importance et qu’il peut aider les adultes qui s’occupent de lui.

L’idée est d’avoir toutes les informations dont vous avez besoin en un seul endroit. Il décrit généralement :

• Les symptômes quotidiens de votre enfant et à quoi ressemble une crise d’asthme
• Quels sont les médicaments qu’il prend et à quel moment
• Comment réagir aux signaux de danger
• Comment éviter les déclencheurs de l’asthme, y compris les allergènes et les situations particulières

Apportez le plan d’action contre l’asthme lors de vos rendez-vous médicaux pour vous assurer qu’il est toujours à jour.

1. Partagez le plan d’action contre l’asthme de votre enfant avec son jardin d’enfants, sa garderie ou son école. Les membres de la famille et les parents des amis de votre enfant peuvent également trouver utile et rassurant d’en avoir une copie.

2. Apprenez comment utiliser le débitmètre de pointe pour aider à prévenir les crises d’asthme. La respiration de votre enfant peut sembler bonne même si la fonction pulmonaire s’aggrave.

3. Pensez à la façon dont vous allez parler à votre enfant de son asthme. Choisissez un langage simple et utilisez peut-être l’un de leurs jouets comme accessoire pour vous aider.

4. Faites un tableau en étoile pour que les jeunes enfants sachent quand ils doivent prendre leurs médicaments. Les enfants plus âgés peuvent enregistrer l’information dans leur téléphone mobile. L’app klarify peut les aider à suivre les déclencheurs possibles de l’asthme, comme la qualité de l’air et les niveaux de pollen.

5. Les adolescents peuvent être plus ouverts aux conseils d’adultes qui ne sont pas leurs parents. Encouragez-les à parler de leur asthme au médecin ou au personnel infirmier. De plus, il est important qu’ils comprennent que la fumée de cigarette, le vapotage, l’alcool et les drogues récréatives peuvent aggraver les symptômes de l’asthme.

6. Notez dans votre agenda de prendre rendez-vous pour un vaccin contre la grippe afin de renforcer le système immunitaire de votre enfant au cours de l’hiver.

Les médicaments contre l’asthme et leur dosage varient en fonction de l’âge de l’enfant et de la gravité de son état (légère, modérée ou sévère). Ne donnez jamais aux enfants des médicaments destinés aux adultes.

Les tout-petits et les jeunes enfants peuvent ne présenter que des symptômes et avoir besoin d’être soulagés lorsqu’ils attrapent un virus. Il existe un type d’inhalateur pressurisé adapté à cette tranche d’âge car il administre une dose précise. Les enfants peuvent passer aux inhalateurs de poudre lorsqu’ils sont prêts.

Suivez attentivement l’ordonnance. Lisez et conservez également le feuillet d’information à l’intention du patient. Les médicaments doivent être placés hors de portée des enfants auxquels ils ne sont pas destinés et dans un endroit facile d’accès pour les personnes qui s’administrent elles-mêmes leurs médicaments. Assurez-vous de connaître la durée de vie de l’inhalateur de votre enfant et notez quand il aura besoin d’un nouvel inhalateur, car de nombreux inhalateurs sont dotés d’un système de dosage.

Si votre enfant souffre d’asthme allergique, le plan d’action contre l’asthme prévoit de limiter au maximum le contact avec les allergènes. Votre médecin peut également vous dire quels médicaments contre les allergies sont appropriés pour que votre enfant puisse contrôler ses symptômes comme la rhinite allergique. Il pourrait s’agir d’antihistaminiques, de corticostéroïdes ou peut-être d’immunothérapie allergénique.

Les antihistaminiques et les corticostéroïdes peuvent servir de soulagement à court terme des symptômes d’allergie. L’objectif de l’immunothérapie allergénique est de réapprendre à l’organisme à ne pas considérer le déclencheur de l’allergie comme une menace. Les symptômes de l’asthme doivent être de légers à modérés et maîtrisés avant l’initiation de l’immunothérapie allergénique.

L’asthme infantile est une maladie respiratoire grave qui peut être déclenchée par des allergies et qui a tendance à être répandue dans les familles. Les symptômes courants sont une toux persistante, une respiration sifflante, des difficultés respiratoires, une oppression thoracique et une congestion.

Il existe une gamme de tests d’asthme et d’allergies que les enfants peuvent subir. Si le diagnostic est celui de l’asthme, vous et votre médecin et votre enfant s’il est en âge de le faire, établirez un plan d’action contre l’asthme. Ce plan vous aide, vous et toute autre personne qui s’occupe de votre enfant, à gérer ses symptômes. Il est probable que votre enfant ait besoin d’un inhalateur. Mais si les allergies sont un facteur déclenchant, votre médecin peut également vous suggérer de soulager les symptômes de l’allergie avec des antihistaminiques et des corticostéroïdes. Il est également possible que l’on recommande à votre enfant une immunothérapie allergénique afin de rééduquer son système immunitaire et de réduire les symptômes de l’allergie.